Préface des Éditions de Londres
« Le Cid » est une pièce tragi-comique de Pierre Corneille écrite en alexandrins, et représentée pour la première fois en janvier 1637. « Le Cid » est l’une des pièces les plus célèbres du théâtre français et probablement la plus célèbre de Corneille.
Origines
Corneille se serait inspiré d’une pièce espagnole de Guillen de Castro, « Las mocedades del Cid », publiée en 1631.
Bref résumé
L’action se passe en Espagne. Rodrigue et Chimène s’aiment. Leurs pères respectifs, Don Diègue et le comte de Gomès envisagent de les marier. Mais un évènement malheureux va faire dérailler ces beaux projets d’union. Alors qu’il convoitait le rôle de précepteur du Prince, on préfère le vieux don Diègue au comte de Gomès. Jaloux, ce dernier gifle le père de Rodrigue. Don Diègue est trop vieux pour se venger par les armes et doit donc s’en remettre à son fils. Celui-ci a le choix entre son honneur et son amour, entre tuer celui qui a humilié son père et garder Chimène. Il accepte la demande de Don Diègue et tue le comte de Gomès en duel. Chimène est désespérée, mais doit faire le deuil de son amour car il est hors de question qu’elle épouse l’assassin de son père. Mais un nouvel évènement permet de renverser la situation. Les Maures attaquent le royaume, ce qui donne l’occasion à Rodrigue de manifester sa bravoure. Pourtant, Chimène refuse toujours de l’aimer. Il faudra un nouvel duel entre Don Sanche et Rodrigue pour que ce dernier retrouve enfin sa Dulcinée.
La pièce classique par excellence ?
S’il est convenu de voir dans « Le Cid » une pièce classique du plus classique des siècles, il n’en était pas ainsi en 1637. A l’époque, des rivaux de Corneille, Jean Mairet et Georges de Scudéry (maintenant totalement oubliés, malheureusement pour eux) font une « querelle » à Corneille, l’accusant de manque de patriotisme (guerre franco-espagnole), de plagiat (Guillen de Castro), de traiter un sujet qui n’est pas tiré de l’antiquité, mais surtout de ne pas respecter la règle des trois unités.
L’influence littéraire du Cid
Il suffit de lire « Le Cid » pour apprécier à quel point ces alexandrins ont pénétré la culture « populaire ».
©Les Éditions de Londres